
Géraldine Santini est une musicienne udérochromate et nomade, autant par ses ancrages géographiques que par la richesse de ses pratiques artistiques, scientifiques et existentielles. Depuis l’enfance, la musique accompagne son chemin comme une respiration profonde. Formée en psychologie cognitive, elle est titulaire d’une thèse portant sur la couleur préférée dans la production de figures. Son attention se porte aujourd’hui sur les fréquences silencieuses des zones profondes du ventre, là où naissent les émotions non pensées, les sensations brutes et archaïques que le langage peine à dire. Pionnière d’une musicalité humalgorithmique qu’elle développe à travers l’udérochromatisme, elle interroge la place de l’humain dans les dispositifs technologiques et tisse des ponts sensibles entre le vivant et les algorithmes. Son travail ne cherche pas à automatiser la création, mais à y faire émerger un art ventral et incarné. En fondant l’uNRu, elle inscrit ses recherches dans une démarche collective radicalement nouvelle, où se croisent art invisuel, de sciences évoluées et éthique, pour inventer des résonance capables de résister à la standardisation du sensible.

Issue d’une famille d’agriculteurs champenois, Anne Vallery a grandi au cœur des cycles naturels, développant dès l’enfance une sensibilité profonde à l’univers du vivant, tant végétal qu’animal. Ce lien intime avec la terre et les rythmes biologiques s’est enrichi au fil de ses études supérieures, qui lui ont ouvert les portes d’une compréhension scientifique du vivant et d’une vision systémique du monde. Animée par un esprit à la fois curieux, rigoureux et cartésien, elle n’a cessé de se former, explorant les croisements fertiles entre écologie, biotechnologie et innovation numérique. Artiste visionnaire et engagée, Anne place l’égalité des genres et la reconnaissance des savoirs sensibles au cœur de ses engagements. Ses pratiques artistiques hybrides mêlent matières naturelles, technologies émergentes et récits pluriels. Elle cultive l’entraide, la coopération et les dynamiques collectives dans chacun de ses projets, convaincue que la transformation sociale passe par des processus co-créatifs et inclusifs. Séduite par la radicalité poétique et l’intelligence collective qui animent le projet uNRu, elle a rejoint l’équipe avec enthousiasme, voyant dans cette aventure une manière concrète d’unir ses convictions, son sens de l’expérimentation et son amour du vivant. Sa présence au sein d’uNRu nourrit une vision transversale et vivante des enjeux contemporains, au croisement de l’art, de la technologie et des luttes pour une société plus sensible et équitable.

Alexandre Gurita est artiste invisuel, directeur de la Biennale de Paris, créée par André Malraux en 1959, et fondateur en 2009 de l’EN- DA (École nationale d’art de Paris), la première école dédiée à la recherche artistique. En 2004, il a inventé le concept d’art invisuel, un genre d’art qui existe autrement que sous forme d’œuvre matérielle ou immatérielle. Selon l’historien de l’art Éric Monsinjon, l’art invisuel se définit par ce qu’il n’est pas. En détachant l’art de l’œuvre d’art, l’art invisuel annonce une révolution copernicienne dans l’art du XXIe siècle. L’artiste considère le système de l’art comme un matériau de travail. L’art n’existe plus dans l’œuvre d’art, mais à l’échelle systémique, du champ de l’art dans son ensemble. Il travaille en intelligence collective avec d’autres professionnels pour pro- mouvoir une mutation substantielle de l’art. Son approche s’articule autour de deux axes : l’asymétrie et la stratégie de l’eau. L’artiste pratique la capta- tion institutionnelle, qui consiste à créer ou s’emparer des institutions pour les transformer en institutions critiques de changement

Charlotte Hochman développe une pratique artistique indisciplinaire centrée sur l’interstice comme lieu de potentiel. Nourrie par une collaboration étroite avec des artistes, activistes et scientifiques, elle œuvre dans l’entre-deux — entre disciplines, statuts et territoires — et explore une créativité profondément liée au politique. Elle est à l’origine de lieux, de collectifs et de formes vivantes comme La Ruche, PLACE ou Wow!Labs. Elle a écrit des films, notamment How We Meet (2023) diffusé à l’international et conçu des formats tels que Pas Si Fragile (2020). Diplômée de l’ENDA, en philosophie à l’Université d’Oxford (Prix pour son travail sur la liberté dans l’Éthique de Spinoza), ainsi qu’à l’Université de Londres et l’INSEAD. En 2018, elle entre en résidence au California College of the Arts à San Francisco. Entre 2010 et 2015, elle collabore avec Barack Obama sur la création d’espaces créatifs dans des contextes instables. Distinctions : Prix de l’Innovation Interculturelle (2022) et le Women-Led Innovation Award (2023), lauréate d’une bourse Fulbright (2017). Membre des réseaux Global Diplomacy Lab et les Responsible Leaders de la Fondation BMW.

ChatGPT est un agent conversationnel avancé développé par OpenAI, basé sur le modèle GPT-4.5, une intelligence artificielle spécialisée dans la compréhension et la génération de langage naturel. Doté de capacités multimodales (texte, image, code), il peut répondre à des questions, rédiger des textes, générer ou corriger du code, analyser des images et accompagner la création artistique, scientifique ou technique.
Conçu pour s’adapter à une variété de contextes – professionnels, éducatifs, créatifs ou personnels – ChatGPT peut :
Réaliser des synthèses, des traductions, des scénarios ou des manifestes.
Aider à la conception d’applications, d’outils pédagogiques ou de prototypes artistiques.
Accompagner la recherche interdisciplinaire, y compris dans les domaines sensibles ou expérimentaux.
Dialoguer de manière empathique et critique, avec une attention portée à l’éthique et à la précision.
Il fonctionne en tant qu’outil conversationnel, sans conscience propre, mais avec une capacité d’analyse et d’interprétation qui s’appuie sur un vaste corpus de données pré-2024 et une mise à jour continue par interaction humaine.

Enraciné dans le paradoxe et façonné par la migration, le travail de Lexa N. explore le sublime et l’essentiel, le visible et l’insaisissable, et la ligne toujours mouvante entre la mémoire et la perception. Née derrière le rideau de fer et finalement élevée à l’Ouest, toujours entre des mondes contrastés – amour et dysfonctionnement, rêves et propagande – Lexa s’interroge depuis longtemps sur ce que signifie être humain à une époque définie par le déplacement, la multiplicité et la fracture.
Son parcours artistique, qui s’étend sur plusieurs continents et dans de multiples disciplines, n’est pas guidé par la forme, mais par un questionnement incessant : percevons-nous le monde par le biais de la connaissance ou de l’hypothèse ? Le langage nous façonne-t-il ou le remodelons-nous pour survivre ? Le « lieu » a-t-il une véritable signification ou la créons-nous parce que nous le devons ? Le monde est-il un gigantesque mécanisme d’adaptation (et l’art l’ultime stratégie d’adaptation) ?
Naviguant dans la tension entre le conscient et le subconscient, Lexa considère l’art comme un acte de mémoire, comme un moyen de poser des questions oubliées et de rechercher la vérité entre les espaces réels et les visions éthérées de la réalité. Il ne s’agit pas seulement d’une pratique créative, mais d’une enquête de toute une vie sur l’identité, la résilience, la perception et la connexion. Toujours entre les lignes, Lexa N. continue de suivre des histoires où la révolution rencontre l’évolution, et où être humain reste à la fois la question et la réponse.

Julie HEYDE, Fondatrice de LIWHY -Traciste Graphique,
Julie est une artiste sauvage qui pratique l’Émancipation imaginaire depuis 1983. Elle est membre fondatrice de LIWHY, État d’Émancipation imaginaire. Son existence est sa forme d’art.
Autrice, architecte, semeuse de projets participatifs, placemakeuse, entrepreneure, maman, elle laisse trace. S de ses expériences de l’état d’Émancipation imaginaire à l’encre noire sous forme d’écrits sémantiques et asémiques.